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Mettre en place des solutions en monnaie locale pour combler le déficit de financement des infrastructures
Les pays à faible revenu continuent de faire face à un écart de financement croissant entre les besoins d’investissements en infrastructures et les ressources financières disponibles dans le secteur public pour ces investissements. Rien qu’en Afrique subsaharienne, le déficit annuel en financement d’infrastructure a été estimé par la Banque Africaine de Développement entre 68 et 108 milliards de dollars.
Là où le financement est disponible, il continue de provenir en grande partie de ressources multilatérales ou est financé par les fonds de développement qui sont majoritairement en devises fortes. Par conséquent, malgré l’augmentation de 11% des Investissement Direct à l’Etranger (IDE) en Afrique et qui s’élève à 46 milliards de dollars en 2018, il reste encore un écart important. Cet écart ne peut être comblé que par une participation accrue des institutions financières locales et régionales pour mettre à disposition des financements en devise locale. Afin de les mobiliser efficacement, les solutions de financement en monnaie locale venant du secteur privé devraient être placées au premier plan des sources de financement des infrastructures dans les pays en développement d’Afrique et d’Asie.
Pour y remédier, toute solution pouvant promouvoir le financement en devises locales doit donner la priorité au renforcement des capacités des marchés de capitaux locaux. Cela est crucial pour résoudre les défis largement non résolus de l’appétit pour le risque des investisseurs en devises locales liés à la maturité des financements requis. Les projets d’infrastructure sont par nature des investissements à long terme qui ont un impact sur de multiples parties prenantes dans la plupart des pays et des régions. Leur dépendance à l’égard des revenus à long terme qui sont en devises locales dans les pays à faible revenu, crée un décalage important lorsqu’ils sont financés presque entièrement en devises étrangères. Le risque de change qui y est associé, et qui a récemment présenté d’importantes préoccupations budgétaires dans certaines économies d’Afrique subsaharienne, ne peut être éliminé que si les financements de ces infrastructures sont en devises locales. En outre, les solutions en monnaie locale sont également mieux placées pour surmonter les obstacles réglementaires auxquels sont confrontés les investisseurs institutionnels locaux, tels que les fonds de pension, les assurances et les banques, qui les empêchent dans de nombreux cas de participer aux structures de financement en devises fortes.
Une solution à ce problème viendrait des solutions d’atténuation des risques telles que les garanties. Les garanties sont un catalyseur important avec un effet multiplicateur sur l’expansion de la participation des banques locales, des fonds de pension et des investisseurs institutionnels dans l’offre de financement en monnaie locale aux industries qui requièrent d’important investissement en capitaux telles que les infrastructures – où des profils de financement á longs terme sont nécessaires. Les garanties encouragent cela en offrant des éléments améliorant le risque de crédit du projet mais également le profil de risque et la notation du crédit en monnaie locale, offrant ainsi aux investisseurs en monnaie locale confrontés à des restrictions réglementaires, un cadre admissible leur permettant de participer à un financement à long terme.
GuarantCo, la branche de garantie de la société Private Infrastructure Développent Group, a défendu et placé les garanties en monnaie locale comme principal objectif en Afrique et en Asie. GuarantCo a lancé des produits innovants tels que les garanties d’extension de liquidité et d’extension de maturité, qui ont été cruciaux pour permettre d’importants investissements dans les infrastructures régionales; et ont permis aux banques locales d’offrir des profils de maturité plus longs et de faire face aux restrictions de liquidité et de crédit à court terme, auxquelles nombre d’entre elles sont actuellement confrontées.
Un exemple de cela peut être vu en 2019, lorsque GuarantCo a fourni une garantie d’extension de liquidité (LEG) de 14,2 milliards de FCA (équivalent de 23,8 millions de dollars) pour permettre aux banques commerciales locales au Togo d’accorder un prêt sur 14 ans au projet Kekeli Efficient Power – une centrale thermique au gaz naturel de 65 MW et les infrastructures associées dans la zone portuaire de Lomé, la capitale du Togo. Cette centrale électrique est extrêmement importante pour développer la production d’électricité de base du Togo, et qui est crucial pour permettre au gouvernement d’améliorer la production d’énergie domestique avec une production d’énergie durable et renouvelable à l’avenir. Un exemple, dans la même région est l’octroi en 2017 par GuarantCo d’une garantie à première demande dans le cadre du financement de la centrale Akua Kita Solar de 50MW au Mali.
Récemment, GuarantCo a fourni une garantie partielle de crédit aux investisseurs d’un programme d’emprunt obligataire de 4,3 milliards de shilling kényan d’Acorn Holding (équivalent à 43 millions de dollars), couvrant 50% du capital et des intérêts pour le financement de la construction de logements pour 5000 étudiants à Nairobi. Ce programme obligataire est le tout premier à obtenir la certification verte au Kenya, garantissant que le programme contribue véritablement à réduire les émissions de carbone. En outre, il a également été reconnu comme étant le premier du genre sur le marché financier régional sur plusieurs plans, notamment sa notation B1 par Moody’s (supérieure à la notation des obligations souveraines); la reconnaissance comme le premier emprunt obligataire à tirage différé au Kenya; la première obligation verte non gouvernementale notée par Moody’s en Afrique; la première obligation verte d’entreprise inscrite à la Bourse de Nairobi; et la première obligation d’entreprise en monnaie locale du Kenya à entrer sur le marché international des valeurs mobilières (ISM) de la Bourse de Londres.
Les garanties sont donc fortement positionnées pour agir comme un élément essentiel dans l’intensification de l’atténuation des risques dans les pays à faible revenu et permettant la croissance du financement en monnaie locale. Face au déficit de financement dans les pays à faible revenu, il est essentiel d’offrir du confort et des possibilités aux fonds de pension locaux et aux investisseurs institutionnels privés d’accroître le financement à long terme en devise locale et relever le défi qui est celui de combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique subsaharienne.
À propos de GuarantCo
GuarantCo mobilise des investissements du secteur privé en monnaie locale pour des projets d’infrastructure et soutient le développement des marchés financiers dans les pays à faible revenu d’Afrique et d’Asie. GuarantCo fait partie du Private Infrastructure Development Group (PIDG) et est financé par les gouvernements du Royaume-Uni, de la Suisse, de l’Australie et de la Suède, par le biais du PIDG, et des Pays-Bas, par le biais de FMO et PIDG. GuarantCo est noté AA- par Fitch et A1 par Moody’s.