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- juin, 2018
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Les kenyans pourraient voir une réduction du coût de l’électricité résultant d’une initiative du Gouvernement consistant à appliquer des tarifs en devise locale aux contrats d’achat d’électricité.
Cette initiative a été motivée par la réalisation d’une étude sur la disponibilité et la viabilité des financements locaux pour les projets d’infrastructure dans le secteur de l’énergie.
L’étude a révélé que des entreprises locales constituées de fonds de retraites, de banques commerciales et de compagnies d’assurance disposent d’un capital disponible potentiel de 4 450 milliards de shillings kényans (KES) pour la décennie à venir. L’utilisation de ce capital local pourraient réduire dramatiquement les coûts de développement des projets énergétiques et atténuer la composante forex appliquée aux tarifs d’achat d’énergie qui est répercutée sur les consommateurs.
L’étude a été financée par le Technical Assistance Facility du Private Infrastructure Development Group (PIDG) et mise en œuvre par le biais de sa branche de garantie, GuarantCo, qui a été fondée pour mobiliser les investissements en devise locale pour les projets d’infrastructure et appuyer le développement de marchés financiers locaux.
D’après Joseph Njoroge, secrétaire principal au Ministère de l’énergie, le gouvernement mettra en place des mesures qui permettront de réduire le coût de l’électricité. Il appuiera ainsi les objectifs en matière de production, un des quatre grands piliers de son programme de relance économique, le « Big Four ».
« Au cours des dix dernières années, le Gouvernement a porté son attention sur la question de l’accès aux ressources énergétiques pour tous les citoyens, en mettant en œuvre de nombreuses initiatives tant au niveau national que régional. Notre objectif aujourd’hui n’est plus uniquement de garantir que l’électricité soit accessible, mais également abordable. En tant que Gouvernement, nous basons nos actions sur le programme des « Big Four » qui établit que l’énergie joue un rôle vital dans tous les quatre piliers du programme, stimulant la Production, l’Accès à des logements abordables, la Sécurité alimentaire grâce à l’agro-transformation et l’Établissement d’un système universel de soins de santé. » a déclaré le secrétaire principal Joseph Njoroge.
L’étude, présentée à la Commission de régulation de l’énergie (Energy Regulatory Commission ou ERC), recommande qu’afin d’attirer et retenir les investissements internationaux, le gouvernement adopte une approche hybride au financement des projets d’infrastructure dans le secteur de l’énergie. Les tarifs de tous les projets en-dessous de 10 MW devraient être entièrement libellés en devise locale tandis que les projets de plus de 10 MW devraient être libellés en partie en devise forte, selon la technologie utilisée pour générer l’électricité.
« Le développement des infrastructures énergétiques est une entreprise hautement intensive en capital, un facteur qui traditionnellement freinait les investisseurs locaux à apporter leur soutien financier au secteur. L’émergence de modèle d’investissement alternatif et le développement des marchés de capitaux locaux faciliteront les investissements locaux tout en permettant au secteur de continuer à attirer les financements étrangers » , a remarqué Pavel Oimeke, Directeur général d’ERC.
Le rapport note toutefois que des mesures clés doivent être prises afin d’encourager les investisseurs locaux à intervenir, dont l’offre d’avantages pour les « premiers venus » et les investisseurs locaux d’influence pour les convaincre de profiter de ces occasions d’investissement.
Selon GuarantCo, l’adoption de structures tarifaires en devises locales permettra aux investisseurs institutionnels locaux de participer aux nombreux projets en le besoin de recourir à une devise forte.
« Dans le passé, les investisseurs locaux devaient acheter une devise forte pour pouvoir participer aux projets d’infrastructure, ce qui leur faisait encourir des pertes de change dues aux fluctuations monétaires. Des tarifs libellés en devise locale permettent également la croissance et l’approfondissement des marchés locaux, et par conséquent donnent l’opportunité aux investisseurs d’apporter des financements à long terme », a ajouté Samuel Chasia, Directeur exécutif de GuarantCo.
GuarantCo est appuyé par les gouvernements du Royaume-Uni, de la Suisse, de la Suède, des Pays-Bas et d’Australie. Il est noté AA par Fitch Ratings et A1 par Moody’s.