- Date d'écriture
- avril, 2019
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Se positionner en acteur dynamique dans le développement d’un marché obligataire au Bangladesh.
Le 29 avril 2019, à Dacca, s’est tenue la Conférence sur le financement des infrastructures dans les marchés de capitaux locaux (Capital Market Infrastructure Financing Conference) organisée par GuarantCo, une société membre du Private Infrastructure Development Group (PIDG), en partenariat avec la Chambre du commerce et de l’industrie de Dacca (DCCI). C’est à cette occasion que GuarantCo a publié les conclusions de son Étude sur le marché des obligations au Bangladesh (The Bond Study). Ont participé à cette conférence M. Salman F. Rahman, membre du Parlement, honorable conseiller pour le secteur privé et conseiller en placements auprès du Premier ministre.
Entre 2016 et 2040, les besoins en investissement du Bangladesh dans les secteurs tels que l’eau, l’énergie, les télécommunications, les infrastructures portuaires et aéroportuaires, et les réseaux ferroviaires et routiers s’élèvent à plus de 600 milliards de dollars US. Toutefois, les tendances actuelles indiquent que le Bangladesh ne sera en mesure d’investir que 400 milliards de dollars US dans ses infrastructures. Si cette tendance se poursuit, il se créera un manque à gagner d’au moins 200 milliards de dollars US entre 2016 et 2040 par rapport aux besoins réels en investissements dans les infrastructures du pays. Le secteur accusant l’écart le plus important est celui de l’énergie, suivi des télécommunications et de l’approvisionnement en eau.
The Bond Study, financée par une autre société membre du PIDG, la Technical Assistance Facility, a été commanditée par GuarantCo afin d’évaluer les défis liés à un marché obligataire actif dans les projets d’infrastructure et d’identifier les interventions possibles qui permettront le développement d’un marché des obligations dynamique au Bangladesh.
Les conclusions de l’étude permettront aux parties prenantes de concentrer leurs efforts dans le marché émergent des capitaux d’emprunt comme une source efficace pour le financement des projets d’infrastructure. Elles proposent à cette fin un éventail de mesures, notamment des changements de politiques, des campagnes de sensibilisation et l’introduction de produits financiers, qui ont pour objectif d’atténuer les risques potentiels pour les investisseurs. En outre, une approche novatrice au financement des projets d’infrastructure au Bangladesh consistera en l’adoption d’instruments financiers islamiques tels que les sukuks ou le principe de la zakât. Dans un pays tel que le Bangladesh, où la pénurie en investissements traditionnels dans les projets d’infrastructure est notable, les instruments financiers islamiques permettent d’élargir considérablement l’éventail des sources de capitaux.
Des entretiens ont été organisés avec les représentants de banques privées, d’institutions financières non bancaires, de fonds d’actions privés et de diverses institutions de régulation, ainsi qu’avec des gestionnaires de fonds, des décisionnaires gouvernementaux, des industriels, des chefs d’entreprises et des promoteurs de projets.
Les questions centrales qui en ont découlé portaient sur les contraintes liées à l’offre, notamment la crise de liquidité au sein du marché, le rendement des titres et des véhicules d’épargne gouvernementaux, ainsi que sur les défis auxquels les banques et les institutions financières non bancaires devaient faire face pour maintenir les ratios de dépôt et leurs difficultés à mettre des fonds en commun. Il existe également un manque de disponibilité de fonds sur le long terme, situation exacerbée par une mauvaise cote de crédit, la préférence des bailleurs de fonds pour les actifs opérationnels et leur préférence pour les emprunts à courte durée (trois à cinq ans). En dernier lieu, plusieurs garanties doivent être mises en place pour attirer les financements, tandis que réunir les fonds par le biais d’un marché obligataire peut prendre un temps considérable.
Les recommandations émises dans The Bond Study comprenaient l’organisation de campagnes de sensibilisation telles que des ateliers et la Conférence sur le financement des infrastructures dans les marchés de capitaux locaux à l’attention des investisseurs et des institutions émettrices et de régulation, la réduction des coûts liés aux transactions des émissions obligataires, des avantages fiscaux et financiers pour les institutions émettrices comme pour les investisseurs, l’établissement de politiques destinées à attirer les investissements de non-résidents bengalis dans le marché obligataire, et l’émission d’obligations de société ou liées à un projet qui soient adéquatement structurées et commercialisées. Il faut également compter sur une participation et des efforts soutenus de la part des nombreuses parties prenantes quant à la création et la détermination d’indices de référence, ainsi que promouvoir un marché secondaire, mettre en place des initiatives visant à renforcer la base d’entités émettrices et d’autres visant à ajuster les taux d’intérêt ou le rendement des titres et des véhicules d’épargne gouvernementaux, adopter des politiques qui stimuleront les investissements de la part des fonds de pension, des fonds communs et des caisses de prévoyance à travers le monde dans les infrastructures du Bangladesh, et enfin introduire des politiques et un cadre réglementaire concernant les produits de garantie de crédit.
Andrew Bainbridge, Président du Private Infrastructure Development Group, a déclaré :
« Les marchés de capitaux, et les marchés obligataires en particulier, ont été jusqu’à présent la source principale de fonds pour les projets d’infrastructure dans les marchés établis et développés. Appuyés par les solutions de garantie de crédit offertes par GuarantCo, une société membre du PIDG, j’espère pouvoir bientôt témoigner d’initiatives pionnières qui placeront le marché obligataire du Bangladesh parmi les sources de financement principales pour les projets d’infrastructure. »
Lasitha Perera, PDG de GuarantCo, a ajouté :
« Pour qu’un pays puisse bénéficier d’une infrastructure durable et abordable, il va de soi qu’il doit pouvoir financer une telle infrastructure de manière durable et abordable. Durant les dix années passées à appuyer le développement de marchés de capitaux émergents, nous avons appris qu’il était nécessaire de « rassembler » les capitaux institutionnels domestiques provenant d’investisseurs tels que les fonds de pension et d’assurance afin de fournir une solution de financement stable et à long terme pour les projets d’infrastructure critiques et essentiels au développement d’un pays. The Bond Study représente une étape majeure dans un parcours au cours duquel nous espérons voir GuarantCo s’associer avec les décisionnaires, les institutions de régulation, les financiers et les commanditaires du Bangladesh, et débloquer le potentiel dont disposent les marchés de capitaux du pays à financer les infrastructures qui assureront sa croissance et sa prospérité future. »
Osama Taseer, président de la Chambre du commerce et de l’industrie de Dacca, a conclu :
« Un marché de capitaux constitué d’instruments de capitaux propres et d’instruments d’emprunt possède un potentiel énorme lorsqu’il s’agit de mobiliser les investissements nécessaires à long terme. Pourtant, le marché de capitaux au Bangladesh est sous-développé et sous-exploité et, tournant au-dessous de 18 % du PIB, se trouve à la traîne par rapport à d’autres pays d’Asie. Parallèlement, le marché obligataire au Bangladesh est presque inexistant. Les conclusions tirées de la conférence et de l’étude ont permis de mettre en lumière le fait qu’un financement d’infrastructure à long terme peut être établi avec succès en développant le marché obligataire au Bangladesh. »